La saison 2007/2008 se termine…

Et j’allais rajouter aussitôt, heureusement… Oui, heureusement tellement ce qui reste de l’effectif est fatigué, usé, cuit… Les spécialistes dont je ne suis bien entendu pas, histoire de faire leur intéressant, pratiquent le distingo entre la fatigue physique et la fatigue morale… Le vieux truc du trieur de lentilles… Piètre manœuvre, misérable ergotage, pour tenter de dissimuler ce qui apparait aujourd’hui comme une évidence… Le spectacle si on peut qualifier ce qui s’est déroulé hier soir sous nos yeux attentifs de spectacle, était bien pauvre, bien triste, pénible…

Sans imagination, sans idée, parce qu’avec très peu de moyens physiques, parce qu’avec un manque criant de talent… Les douze ou treize survivants alignés hier soir incarnaient donc ce qui restait de plus frais dans les rangs olympiens… Même pas une équipe… Obligé d’aller piocher dans la réserve, parmi les jeunes en devenir… Il est heureux que les services de la répression des fraudes est abandonné le contrôle des dates de péremption des produits du magasin… La liste des joueurs périmés, qui ont dépassé la date de validité est longue… Vous rajouterez et vous aurez raison, que si en plus, les adversaires d’un soir sortent la planche à découper pour oublier que le projet de ce jeu reste de pousser un ballon au-delà de la ligne blanche des buts, on en vient bien vite à regretter de perdre près de deux heures de son existence à s’ennuyer, à s’emmerder… Il est donc heureux que cette saison se termine… La quatrième place nous suffira, nous contentera… Imaginez donc qu’il restât disons, pour bien se faire peur, sept ou huit journées… A ce rythme là, l’O.M. aurait alors fini dans le meilleur des cas, dans le ventre très mou du championnat… La fin de saison sonne aussi l’heure des bilans… Le tableau noir affiche implacablement la fin de nos vaines illusions… L’O.M. n’a finalement joué qu’une moitié de championnat… Avec dix neuf matchs sur trente huit, au vu du niveau actuel, tu finis quatrième… Les trois autres devant ne sont pas beaucoup plus forts… Ils n’ont pour leur plus grand bonheur joué qu’entre vingt et un et vingt six matchs… C’est dire… Avec une demi-saison, tu peux finir dans le peloton de tête… Cinq mois sur dix… La différence avec les autres championnats étranger tient sans doute dans cette capacité a vraiment joué au moins trente matchs… J’entends d’ici les bons apôtres, les avocats du moment déclamer entre deux effets de manche l’argument imparable : le manque d’effectif et donc de moyens financiers… Pas si sûr… Je me plais souvent à répéter l’adage célèbre : « Deux abrutis qui marchent vont sûrement plus loin que deux intellectuels assis »… C’est vrai aussi pour le football… Vingt six joueurs moyens qui jouent trente matchs vont sûrement plus loin que cinq joueurs talentueux anémiques entourés de dix joueurs moyens qui essaient de bien faire et onze joueurs branquignollesques… L’avantage de cette vision permet également d’aplanir les différents salariaux et les impondérables tactiques… Les succès des Nancy, Lille et autres résident quelque part dans cette évidence… Ce que certains qualifient de nivellement et d’autres d’homogénéité… Après, c’est le débat autour des bouteilles à moitié vides ou à moitié pleine, une histoire de curseur… Tout dépend où tu le places… Les distorsions créées par le recrutement de Cissé ou le statut usurpé parce qu’uniquement médiatique de l’enfant du pays pas si prodigue, ou la parait il immense expérience de Bolo, quels précieux avantages l’O.M. en a-t-il vraiment retirés ? La quatrième place inespérée nous est offerte par d’autres joueurs au statut moins clinquant, moins bling bling… Les Mandanda, Bonnart, Valbuena, M’Bami, Cheyrou… Mais une question revient éternellement, comme celle de jadis, du temps de Radioscopie : « Et Dieu dans tout ça ? » adaptée dans le petit monde du football par « Et l’Europe dans tout ça ? »… Toujours le curseur… Qui peut prétendre que les Mandanda, Bonnart, Valbuena, M’Bami, Cheyrou n’ont pas le niveau européen à part Domenech et les journaleux de l’Equipe ??? Et puis même, en sont ils si éloignés de ce fameux niveau européen ? Pour ma part, je n’en crois rien… Mais à bien y regarder, ce dont nos starlettes finissantes et suffocantes ont manqué le plus, c’est de valeurs morales… De volonté à s’engager, de cette abnégation à se dépasser, à souffrir… Capricieuses, coléreuses, susceptibles et boudeuses… On rémunère à prix d’or des névrosés cyclotimiques… On rétribue de l’emballage, du paraitre, de la réputation médiatique… On aurait mieux fait de s’appesantir un peu plus sur nos faiblesses défensives… Une saison sans charnière centrale ou presque… Trois saucissons et un éclopé… Les faiblesses du staff technique apparaissent là plus qu’ailleurs… Sans parler des longs atermoiements pour changer d’entraîneur… Fallait pas se précipiter… C’est ce que je disais plus haut, la saison n’a commencé qu’en janvier… Un demi championnat…